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Texte à méditer :   Pour exécuter de grandes choses, il faut vivre comme si l'on ne devait jamais mourir.   Vauvenargues, 1746.
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Les Règles de cadrage

1. Cadrage et composition de l'image :

Dans des plans larges de paysage, il faut penser à faire figurer un sujet principal. Cela peut être un détail, un objet ou une partie du décor qui est clairement mis en avant.

Ainsi l'image est plus riche et le cadre moins vide, surtout si l'on insère en complément une amorce qui renforce la profondeur de la scène.

Il faut veiller à ce que rien ne vienne perturber le sujet principal ; un autre détail incompatible ou incohérent, un élément qui viendrait le cacher ou détourner l'attention du spectateur. De même il faut s'assurer qu'aucun élément de tournage, comme la micro-perche ou une autre caméra, n'entrent dans le champ.

Il faut éviter toute confusion possible entre le sujet et l'arrière-plan, en recherchant l'axe où le sujet se détache bien de tout élément de l'arrière-plan.

Si un objet spécifique est important dans le déroulement de l'histoire, il convient de le prendre en gros plan, afin que le spectateur puisse l'analyser correctement.

Un mauvais remplissage de l'image peut être déstabilisant pour le spectateur. Une image où un seul côté est occupé et l'autre vide la rend instable. Mais inversement si toute la surface de l'écran est occupée, on étouffe l'image et l'on dissimule le sujet.

Rechercher des plans originaux : très gros plans, plans avec amorce, plans à courte distance focale, effets avec soleil, beaux paysages à l'arrière-plan, mouvements de caméra… Mais éviter une utilisation abusive du zoom !

2. Cadrage et géométrie :

La règle des trois tiers est fondamentale dans la structure de l'image. Il faut éviter de centrer le sujet. Les quatre points forts d'une image sont définis par les points d'intersection d'une grille imaginaire composée de deux lignes verticales et deux lignes horizontales, séparant le cadre en neuf secteurs égaux. Les diagonales aussi suivent cette règle et doivent passer par un coin du cadre et un point de force opposé.

La sensation harmonieuse dégagée par ce paysage toscan est due à son excellente composition, selon "la règle des tiers", Photo Jacques Pierre

On constate facilement qu'en plaçant le motif principal sur l'un de ces quatre points forts et un motif "de rappel" sur le point fort diamétralement opposé, on constitue de manière quasi automatique une image asymétrique, mais agréablement équilibrée.

Les lignes horizontales et verticales partageant l'image par tiers sont également des lignes fortes. Cela s'illustre aisément dans le cas d'une vue générale de paysage. Si vous placez la ligne d'horizon vers le tiers inférieur du cadre vous donnez une plus grande importance au ciel (qui évoque ce qui appartient à l'esprit), tandis qu'en le plaçant vers le tiers supérieur, vous faites porter l'intérêt sur ce qui est relatif au "terrestre", à la matière.

Les espaces de cadrage répondent à une règle classique (correspondant au « lead room ») : il faut laisser de l'espace du côté où l'image nous emmène. Cela concerne aussi bien le regard d'un personnage, qui véhicule ou un individu qui avance. La règle des trois tiers peut ici être validée dans le sens où on laisse deux tiers d'espace devant le sujet situé dans le premier tiers.

Lorsque la ligne d'horizon est bien distincte dans l'arrière-plan, elle doit être droite, pour ne pas donner l'impression que c'est le sujet qui est penché.

Une donnée essentielle joue en défaveur de toute image, surtout pour les plans larges de grands décors : l'absence de la troisième dimension. C'est pourquoi il faut essayer de créer un effet de distance grâce à un élément du décor qui rend compte de la profondeur de l'image (un chemin, une rangée d'arbres, une arcade…).

Lors de l'utilisation du viseur d'une caméra DV, il faut être vigilant sur le fait que le viseur n'est en général pas conforme au cadre final ; des détails invisibles au viseur mais trop près du champ peuvent n'apparaître que dans le cadre final

Cette "règle des tiers" n'est qu'un "pense-bête", qui vous aidera souvent, mais ne conduit pas inéluctablement à une image originale, ni même équilibrée.

3. Cadrage et lumière :

En cas de faible éclairage, il faut toujours rechercher les endroits les plus éclairés et les plus contrastés.

Le mélange d'ombre et de lumière directe dans une image provoque un violent contraste difficile à filmer. Il faut alors jouer sur l'angle de prise de vue et sur le diaphragme dans le but de capturer un maximum de détails dans chacune des zones.

Concernant les contre-jours indésirables, la première méthode consiste à resserrer le cadrage pour éliminer la source de lumière du champ, ou à changer l'angle de prise de vue. Dans le cas échéant, il est préférable d'équilibrer l'image sur la zone d'ombre par surexposition.

Lorsqu'on veut filmer une zone d'ombre, le réglage du diaphragme doit se faire sur celle-ci. De cette façon, le sujet dans l'ombre sera visible avec une surexposition des zones lumineuses, entraînant un léger gommage de l'arrière-plan dû à la surbrillance ainsi provoquée.

Il faut mettre au point en manuel quand :

La surface est brillante (plan d'eau, reflets sur l'eau, la neige, la plage, le sable, un miroir, etc.)

La touche de contre-jour.

Les caméscopes dont le diaphragme n'est pas débrayable sont habituellement pourvus d'une touche dite "de contre-jour" qui, lorsqu'on la presse, ouvre le diaphragme d'une à deux divisions. Elle permet - ainsi que nous le verrons mieux en fin de chapitre -d'obtenir une image plus détaillée d'un sujet se trouvant dans un environnement très lumineux: ce qui est précisément le cas d'un personnage éclairé par l'arrière. Certains caméscopes à diaphragme non débrayable disposent d'un système de mesure de l'exposition dit "intelligent", qui corrige automatiquement les scènes éclairées en contre-jour (ou au contraire, un sujet très clair se détachant sur un fond sombre). Ce principe est certainement efficace pour un néophyte, mais il ne peut remplacer dans tous les cas le réglage manuel du diaphragme.

4. Cadrage et mouvements :

Les entrées et sorties de champs suivent des règles précises : si un personnage sort par la gauche, il doit réapparaître au prochain plan en entrant par la droite.

Lors d'un plan fixe dans lequel deux sujets partant de chaque côté du cadre se croisent au milieu de la scène, il faut, pour sortir de la séquence, suivre l'un des personnages à partir du moment où le croisement a été effectué. La préférence est donnée au sujet principal.

Si la caméra reste en plan fixe, l'idée de mouvement peut être suggérer par le déplacement rapide des sujets juste devant l'objectif de la caméra. Ainsi, le rythme d'un combat d'escrime, par exemple, est conservé même pendant les plans rapprochés fixes, où l'on voit défiler à toute allure personnages et coups d'épée devant l'écran.

Lorsque l'on veut raccorder deux plans qui possèdent chacun un passage fixe et un mouvement, il vaut mieux raccorder fixe sur fixe ou mouvement sur mouvement pour un enchaînement plus fluide.

Lorsqu'on effectue un mouvement de caméra, zoom, panoramique ou travelling, on attend en principe qu'il se termine avant de passer à un autre plan. Il est possible de ralentir sensiblement le mouvement juste avant le changement de plan.


Date de création : 07/07/2012 @ 14:54
Dernière modification : 21/01/2013 @ 10:35
Catégorie : Formations - Cadrage
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