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Texte à méditer :   Tu as fait beaucoup, si tu t'es accoutumé à la patience.   Goethe [1749-1832], Maximen und Reflexionen
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Méthode pour classer efficacement ses séquences vidéo

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Cela correspondrait à cela dans votre disque dur…

Après un montage vidéo, se retrouver avec des disques durs remplis de vidéos à ne plus savoir quoi en faire, est souvent ce qui arrive aux vidéastes qui débutent. Tout jeter à la corbeille ? Tout conserver ? Que faire ? C’est pourquoi dans cet article  je vais vous donner ma méthode pour classer efficacement ses séquences vidéo.

Passé le plaisir de l’enregistrement, accumuler des dizaines voir, des centaines de vidéo sans les classer peut vite devenir problématique. D’une part ça peut être un peu le bazar pendant le montage et d’autre part, une fois le montage vidéo fini, le stockage de ces vidéos peut devenir un véritable casse-tête. Accumuler de la vidéo prend de la place et nécessite d’acheter sans cesse des moyens de stockage. Mais aussi, les séquences que  vous avez patiemment obtenues peuvent passer aux oubliettes et croupir dans les fins fonds de vos disques durs.

 Pour au final éviter de perdre du temps et de l’argent (ce qui est synonyme d’efficacité), voici ma méthode :

Une sélection lors de vos prises de vue

 La majorité des personnes lorsqu’elles filment, ont l’envie irrésistible de tout enregistrer.  Je fais certes allusion à un cliché mais cela me fait penser à ces groupes de touristes  qui déclenchent leur appareil photo plus vite que leurs ombres.

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Ne filmez pas tout et n’importe quoi!

Si vous êtes dans ce cas (je l’ai pendant longtemps été), vous avez dû surement remarquer que ces centaines de séquences vidéo finissent au mieux par être oubliées ou au pire, par être supprimées accidentellement parce qu’on ne sait pas trop à quoi elles correspondent.

Autant pour visionner des photos, c’est assez rapide, mais pour se repasser toutes ses vidéos, c’est un véritable gouffre temporel.

Comme lorsque vous choisissez soigneusement un vêtement, mon premier conseil est :

« Prenez votre temps et sélectionnez vos prises de vue. »

Car appuyer sur le bouton « rec. » à tout va et dans la précipitation, c’est le risque d’obtenir des séquences de mauvaises qualités qui ont toutes les chances de ne pas être utilisées au montage.

Le tri après l’enregistrement

 Forcément, sauf si vous êtes un génie de la caméra, vous aurez toujours dans votre lot de vidéos des petits ratés et séquences inexploitables. Votre objectif étant quand même d’en avoir le moins possible. Il vous faudra donc les trier.

Certains conseillent de supprimer des séquences qui leur semblent inutiles directement sur le caméscope. Mais je ne le conseille pas, car la qualité du visionnage sur l’écran de votre caméra n’est pas forcement idéale, et cela d’autant plus si les conditions de luminosité ne sont pas au rendez-vous (reflets du soleil sur l’écran par exemple).

C’est pourquoi je vous conseille de le faire tranquillement chez vous, après avoir transféré vos séquences sur votre ordinateur.

En quoi consiste ce tri ? Eh bien il s’agit de supprimer des séquences qui ne sont pas du tout exploitables, comme par exemple une scène qui bouge trop, mal cadrée ou qui ne dure qu’une fraction de seconde. Il peut même arriver que vous ayez accidentellement appuyé sur le bouton d’enregistrement sans vous en rendre compte et que vous ayez filmé vos chaussures pendant 3h. On sait que vous les adorez, mais quand même… ;).

Il arrive aussi que vous filmiez des scènes en double. C’est-à-dire que vous avez par exemple hésité sur un angle de vue particulier, ou bien que le passage d’un nuage vous a donné une luminosité différente etc… Il suffit de visionner ces scènes successivement et de ne garder que celle qui vous semble la meilleure. Votre choix peut se porter sur la qualité de la prise de vue, ou bien sur un détail que vous n’avez pas remarqué au départ mais qui apporte un plus à la scène.

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Ne gardez que le meilleur

Supprimer toutes ces scènes superflues peut vraiment faire la différence sur votre disque dur. Certes, cela peut prendre un peu de temps, mais vous êtes gagnant sur le long terme !

C’est pourquoi prenez le temps de le faire après chaque sortie pendant 30min au lieu de vous retrouver à trier toute une année de vidéo pendant toute une journée (et encore je suis optimiste ).

 Nommez vos séquences

Les caméscopes, enregistrent de plus en plus sur des cartes SD. Ainsi, contrairement aux anciennes bandes magnétiques où toutes les séquences s’enregistraient en une seule imposante vidéo, à chaque fois que vous démarrez et stoppez l’enregistrement, une séquence unique se créée. Vous vous retrouvez ainsi avec de nombreuses séquences (ou rush). C’est beaucoup plus facile à gérer lors du montage vidéo.

Mais le problème, c’est que ces caméscopes vont attribuer des lettres suivies de chiffres (ou que des chiffres) à ces séquences.

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Ça ressemble plutôt à un relevé de compte …

Même si cela vous permet de retrouver la chronologie de vos séquences, cela ne vous dit pas plus sur leurs contenus même si on peut afficher ce qu’on appelle une miniature. Celle-ci affiche généralement la première (ou dernière image), ce qui n’est pas forcement représentatif de ce que vous avez filmé.

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Les miniatures ça aide un peu mais sans plus

C’est pourquoi il est nécessaire de nommer vos séquences en fonction de ce que vous avez filmé. « Ok il faut les nommer, mais j’y mets quoi ? » Eh bien l’objectif est d’associer un ou plusieurs mots clés à chaque séquence en étant le plus précis possible.

Par exemple, pour un plan fixe de plusieurs minutes sur des nuages au-dessus d’une montagne, j’ai nommé la séquence : « Pose longue-nuage-montagne ».

Vous me direz qu’en nommant mes séquences, leur ordre ne sera plus du tout le même. Mais sachez que lors d’un montage vidéo, il est assez rare d’y insérer des séquences de manière strictement chronologique, à la minute près. Mais pour garder un minimum de repère temporel, mes séquences sont classées en dossiers comportant l’année, le mois, le jour de prises de vue et le nom de l’événement (journée plage, randonnée dans les pyrénéens etc…). C’est largement suffisant.

Mais tout ça, ça sert à quoi?

Vous pourrez par la suite aisément retrouver ces séquences et les regrouper par mots clés grâce à une simple recherche sur votre ordinateur. Je vous le montre en détail dans le chapitre « en résumé ».

Classer avec un logiciel ou manuellement ?

On aurait tendance à se dire que tout classer manuellement est beaucoup moins aisé que d’utiliser un logiciel qui le fait plus ou moins automatiquement. Mais dans ce cas, ça ne l’est pas.

Car les rares logiciels qui permettent d’archiver ses rushs (ce qu’on appelle des catalogueurs vidéo) nécessitent quand même une inscription manuelle des mots clés. Ensuite, en fonction des logiciels, l’affichage des miniatures sera plus ou moins optimisé.

Mais étant donné que l’on doit quand même choisir et écrire manuellement ces mots clés, je pense qu’utiliser un logiciel ne vous apportera pas plus de facilité. Au contraire, trouver le bon logiciel, son prix, l’installer, sa mise à jour, sa non compatibilité avec un nouveau système d’exploitation etc… sont autant de temps et de dépenses supplémentaires évitables.

Comme je le prône régulièrement, préférez la simplicité !

Sauf grosse révolution informatique, vos fichiers seront toujours organisés en dossiers. Donc continuez à les utiliser. De plus, l’outil « recherche » de Windows, Mac ou Linux est largement suffisant pour pouvoir vous y retrouver. Vous n’aurez pas de soucis de compatibilité (par exemple si vous travaillez ailleurs que sur votre ordinateur habituel), et cela vous fera éventuellement économiser de l’argent (en vous évitant d’acheter un logiciel payant).

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La simple barre de recherche suffit !

Une astuce est de se créer un fichier texte avec la liste de tous les mots clés que vous avez utilisé pour éviter d’utiliser des synonymes. Vous pourrez ainsi vous y référer pour ne pas avoir 10 mots clés différents pour un même sujet filmé. Par exemple, si vous avez utilisez le mot clé « araignée », notez-le dans votre liste. Ainsi, en vous y référent avant de choisir un mot clé, vous éviterez d’utiliser un mot clé similaire (comme « arachnide » ou « bestiole qui fait peur» ;)).

En résumé : les étapes du tri

 1-     Je ne filme pas à tout ce qui bouge, mais je sélectionne avec soin mes scènes à filmer.

2-     En arrivant chez moi, je transfère les séquences sur mon ordinateur dans un dossier nommé avec l’année, le mois et le jour d’enregistrement

3-     Je visionne les séquences et supprime celles qui sont vraiment inexploitables

4-     Je fais un choix entre deux séquences similaires et ne garde que la meilleure (visionner en plein écran permet d’observer chaque détail et de déceler plus facilement les imperfections)

5-     Au fur et à mesure, je nomme les séquences par mots clés (plusieurs mots clés peuvent être associés). Je m’aide de ma « liste de mots clés » pour éviter de trop m’étaler.

6-     Je me détends et je me dis que ce temps « perdu » sera largement bénéfique au long terme ;)

Donc le jour où je devrai insérer des araignées dans un montage vidéo, je n’aurai pas besoins d’aller à nouveau en expédition pour en filmer, car en tapant « araignée » ou dans cet exemple, « pose longue » sur ma barre de recherche, je trouverai des séquences de qualité éparpillés dans tous mes dossiers. Je pourrai ainsi réutiliser et recycler des séquences que j’ai acquises patiemment.

Cet article est extrait du site Montage Vidéo facile de Kenan Chenai (2015) Site aujourd’hui fermé (2017).


Date de création : 14/04/2019 @ 12:58
Catégorie : Formations - Les supports d'enregistrement
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